(8) – De 5000 à 5999 km

01 mai 2016

De Saint-Cyprien à La Grande-Motte •  250 km (total 5175 km)

Lorsque nous longeons l’étang du Doul, un petit étang juste à côté de l’étang de Bages et de Sigean, notre GPS qui comptabilise nos déplacements depuis exactement un mois, affiche 5000 km.

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Le vent souffle toujours aussi fort. Où trouver un “témoin” dans ce lieu désert par un temps si désagréable? Au lieu d’en trouver un, j’en trouve cinq d’un coup, qui viennent de faire une dégustation dans un petit coin à l’abri du vent!

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À Bages, une porte de garage porte d’étranges objets.

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Ce sont des pattes (de sanglier? de biche?). Quel en est la signification? Ou est-ce juste une collection de trophées de chasse? Dans les croyances populaires en Catalogne Nord, il s’agit d’un remède contre les maléfices: on place aux fenêtres ou on cloue aux portes des fers à cheval, des pattes de sanglier ou des pattes de coq.

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Nous passons à l’écluse de Mandirac, entre Gruissan et Narbonne, ouvrage qui fait partie du canal du Midi.

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Et puis, il y a eu la surprise! Nous devions, ce matin, rencontrer les membres du CAR (Club des Anciennes Renault) du Golfe du Lion. Par manque de temps, causé par le retard dû aux pannes de «La Petite», je m’étais désisté. À regret. Et voilà, qu’au détour d’un virage à La Yole, nous tombons nez à nez avec tout le cortège de 4CV, de Dauphine, de R8 et encore d’autres modèles du Losange. On aurait voulu le faire exprès qu’on n’y serait pas arrivés! Demi-tour, et nous nous insérons dans la file des 4CV, jusqu’à un parking proche, pour une brève rencontre très sympathique et une séance photos.

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Marie-Xavier pose devant «La Petite» avec Didier Rabaud du CAR Golfe du Lion.

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Mais «La Petite» n’est pas la seule vedette de la rencontre. Il y a aussi cette extraordinaire 4CV de 1948, laissée à l’abandon pendant trois décennies sous un arbre, puis sauvée in extremis et laissée «dans son jus». À 68 ans, ce doit être l’une des plus anciennes 4CV à rouler encore… Respect!

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Nous devons quitter ce groupe de passionnés.

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(Photo: Didier Rabaud)

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(Photo: Didier Rabaud)

Notre route passe par Sète. Voici «La Petite» devant le pont Maréchal FOCH (en arrière-plan), pont ferroviaire dont le premier exemplaire datant de 1870-1874 tournait autour d’un pivot sur une pile centrale et était manœuvré à bras. Il fut remplacé par un pont à bascule en 1932 et ayant échappé aux destructions de 1944 (minage par les Allemands et bombardements par les alliés), il est demeuré en l’état depuis. C’est le seul pont ferroviaire électrifié à bascule en France. Le pont routier Sadi CARNOT que l’on vient de franchir fut construit en 1893, puis remplace par un pont à bascule en 1926. Détruit par les Allemands en 1944 ce pont fut reconstruit à l’identique en 1949.

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Sur le port, «La Petite» pose à côté de deux des nombreux chalutiers qui sont à quai, pour certains pour une durée indéterminée.

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Chance inouïe, une fois de plus, de rencontrer la goélette «Belle Poule», construite en 1932 au chantier naval de Normandie à Fécamp. Appartenant à l’école navale de Lanvéoc-Poulmic, c’est une réplique de goélette morutière de Paimpol. Elle participa à la Seconde Guerre mondiale dans les Forces navales françaises libres et elle arbore légitimement le pavillon de beaupré à la croix de Lorraine. Toujours active, elle sert actuellement à l’entraînement des futurs chefs du quart passerelle de la Marine nationale.

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Plus à l’Est, entre Frontignan et La Grande-Motte, nous tombons à plusieurs endroits sur des rassemblements de flamants roses.

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Nous arrivons, fatigués mais comblés par une superbe journée, chez nos amis Ariel et Magali Fuchs à La Grande Motte. Demain : journée repos !

 

02 mai 2016

De La Grande-Motte à La Grande-Motte •  0 km (total 5175 km)

Une vraie journée de vacances dans la belle maison de nos amis Ariel et Magali et leur fille Rebecca. Le soleil est au rendez-vous et j’ai pu travailler un peu mes photos, mettre à jour ce blog et écrire mon article hebdomadaire pour «Le Jeudi» au Luxembourg… Le soir, petite excursion du côté du Grau du Roi et Aiguës Mortes. Magali conduit – je n’ai rien à faire. Les premiers chevaux de Camargue – il en manque un pour faire 4CV

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Nous retournons à La Grande-Motte. Dîner de moules-frites au bord de la plage. Des vacances vous dis-je!

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La Méditerranée hors haute-saison… le calme!

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Demain sera un autre jour…

 

03 mai 2016

De La Grande-Motte à Sausset-les-Pins •  173 km (total 5348 km)

C’est à regret que nous quittons Magali et Ariel et leur superbe maison à La Grande-Motte.

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La Grande-Motte, c’est un projet architectural et urbain créé de toute pièce sur un terrain vierge à partir de 1965. Nous nous arrêtons quelques instants devant «La Grande Pyramide», construite en 1974. Haute de quinze étages, elle domine toute la ville. Elle réalise une liaison entre la partie mâle de la ville (pyramides hautes et droites du centre-ville) et la partie femelle (quartier du couchant avec des pyramides aux formes courbes et arrondies).

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Notre deuxième arrêt est devant une architecture très différente : la porte sud de l’enceinte médiévale d’Aigues-Mortes.

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Quelques kilomètres plus loin, nous tombons tout à fait par hasard sur le Musée Automobile de Camargue, à Montcalm. Son propriétaire, Robert Blucher, nous fait une visite guidée. Il possède des automobiles extraordinaires, dont voici quelques portraits (de h. en b. et de g. à dr.: Philos 6CV (1913), Delage DI (1923), Delahaye cabriolet Guilloré (1938), Morgan tricycle (1920), Panhard «Junior» (1951) et Citroën B10 (1925).

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Devant le musée, «La Petite» pose timidement à côté d’une majestueuse Delage D6 3 Litres de 1931.

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Au Petit-Sauvage, nous empruntons le bac pour traverser le Petit-Rhône en direction des Saintes-Maries-de-la-Mer.

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Nous sommes en pleine Camargue, avec partout ses chevaux caractéristiques et ses troupeaux de taureaux. Malheureusement, les maisons de guardian typiques se font de plus en plus rares…

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La Camargue, c’est aussi une vaste étendue agricole, avec des champs de blé qui ondulent sous le mistral comme une mer verte et houleuse.

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Autre culture, celle du riz. Mais au moment où nous les traversons, les rizières sont encore en friche.

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À Salin-de-Giraud, les marais salants commencent à se teinter en rose par les algues microscopiques halophiles (Dunaliella salina) qui y pullulent.

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D’étranges machines servent à transporter le sel après évaporation de l’eau.

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Nous empruntons le bac de Barcarin pour traverser le Grand-Rhône entre Salin-de-Giraud et Port-Saint-Louis.

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Nous entrons dans la zone portuaire de Fos. Un mistral très fort secoue la pauvre «Petite» et je dois m’efforcer pour la maintenir sur une trajectoire droite entre les nombreux camions énormes qui circulent ici. À Fos-sur-Mer, un paysage industriel, avec les raffineries de pétrole qui contrastent vivement avec les étendues paisibles de la Camargue que nous venons de quitter.

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Ce n’est qu’après Port-de-Bouc et Martigues que nous retrouvons la nature de la Côte Bleue, avec une Méditerranée très agitée au Cap Couronne près de Carro.

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En contemplant un véliplanchiste solitaire et un porte-conteneurs se dirigeant vers le port de Fos, «La Petite» rêve d’espaces maritimes qu’elle ne traversera jamais sur ses petites roues…

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Nous arrivons chez nos amis plongeurs Sabine Boulad et Thierry Pera, à Sausset-les-Pins. Heureuses retrouvailles et une belle soirée passée ensemble !

 

04 mai 2016

De Sausset-les-Pins à Marseille •  50 km (total 5389 km)

Comme chaque fois, pendant ce Tour de France, on doit quitter trop tôt les amis qui nous accueillent. Nous faisons nos adieux à Sabine et Thierry, et poursuivons notre voyage le long de la Côte Bleue. Nous avons une magnifique vue sur la côte marseillaise et ses îles.

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À Marseille même, trafic urbain infernal, qui ne fait pas forcément du bien à l’embrayage de «La Petite»… Petit arrêt devant la Gare Saint-Charles, l’un des bâtiments emblématiques de la ville phocéenne.

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Nous finissons cette étape ultra-courte (seulement 50 km) chez nos amis Nicole et Christian Thuillier, dans leur magnifique bastide sur les hauteurs de Marseille.

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Un après-midi tranquille, on bavarde, nous mettons de l’ordre dans nos affaires, je lave «La Petite» pour la débarrasser du sel accumulé lors de notre voyage le long des étangs avec la Tramontane. Le soir, dîner avec d’autres amis, nous sommes dix à table. Nicole et Marie-Xavier ont fait des merveilles !

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Une belle table, de bons plats, de bons vins et surtout une excellente ambiance !

 

05 mai 2016

De Marseille à Marseille •  30 km (total 5419 km)

En fin de journée, Christian et moi montons en voiture pour aller faire quelques photos de la 4CV à Marseille. Bien entendu, les endroits emblématiques sont inaccessibles… sauf pour les pouvoirs extraordinaires de «La Petite» à se faufiler partout! Nous voilà, comme par enchantement, devant le MuCEM, avec La Major en arrière-plan.

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Le MuCEM (Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, conçu par l’architecte Rudy Ricciotti, a ouvert ses portes en 2013, lorsque Marseille était capitale européenne de la culture. Quant à la cathédrale de la Major ou cathédrale Sainte-Marie-Majeure, c’est la cathédrale catholique de l’archidiocèse de Marseille, construite en style néo-byzantin entre 1852 et 1893 sur les plans de l’architecte Léon Vaudoyer.

Entre le bâtiment moderne du MuCEM et le Fort Saint-Jean, je tombe sur un trio original et sympathique, le bandoneoniste Manuel Cedron, issu de la célèbre lignée de musiciens argentins Cedron, la danseuse Laure Fourest qui donne des formations en tango argentin à travers l’anatomie (https://www.facebook.com/tanganatomie/?fref=ts) et l’ architecte danseur Guillaume Laplane (www.guillaumelaplane.com) qui sont en train de tourner un clip vidéo. Rencontre d’un instant, le courant qui passe, le sourire aux lèvres, y compris pour «La Petite».

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Le fort Saint-Jean en arrière-plan est un complexe militaire indissociable de l’histoire de Marseille. Si ses fondations remontent à la fin du 12ème siècle, la construction du fort à l’emplacement de l’ancienne commanderie de Saint-Jean de Jérusalem date du 17ème siècle, lorsque Louis XIV décide de renforcer les défenses de la ville. Il conservera une vocation militaire pendant plus de trois siècles.

Après cette rencontre inattendue, nous descendons sur le Vieux Port, dominé par «La Bonne Mère», officiellement Notre-Dame-de-la-Garde, une basilique mineure de l’Église catholique romaine, construite par l’architecte protestant (!) Henri Espérandieu dans le style romano-byzantin et consacrée le 5 juin 1864. Elle est surmontée par une statue monumentale de la Vierge à l’Enfant réalisée en cuivre doré à la feuille.

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Pour finir, nous montons à l’église Saint-Laurent, de style roman provençal et datant des 12ème-13ème siècles. Située à proximité du fort Saint-Jean, elle est la paroisse des pêcheurs de Marseille.

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De là, nous avons une vue imprenable sur le Vieux Port, éclairé par le soleil couchant.

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Christian et moi rentrons à la maison, satisfaits par cette expédition pendant laquelle «La Petite» a pu s’afficher dans des endroits en principe inaccessibles.

 

06 mai 2016

De Marseille à Bormes-les-Mimosas •  156 km (total 5575 km)

Après son court séjour de repos à Marseille, «La Petite» est prête pour un nouveau départ.

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Nous faisons nos adieux à Nicole et Christian, qui nous ont si royalement reçus.

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Premier rendez-vous avec Carol Pither sur sa grosse moto Triumph Bonneville, qui nous accompagne jusqu’au port de Cassis. J’ai connu Carol lorsqu’elle était rédacteur en chef de la revue «Plongeurs International».

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On part direction calanques, dans le pays calcaire si caractéristique de cette région côtière.

20160506-6027Je tenais à revoir la calanque de Port Pin, où nous faisons du camping sauvage au début des années cinquante, et où je fis ma première plongée en bouteille durant l’été de 1958. Je cherche – et trouve – le chemin caillouteux, inchangé depuis 1955, où papa était monté avec sa Mercury et la caravane derrière. J’en ai une photo à la maison et je voudrais photographier «La Petite» au même endroit. Le chemin est raide, fermé par une barrière (non cadenassée). Je voudrais bien tenter le coup, mais Marie-Xavier, qui a repéré, outre la barrière, un panneau «Passage Pompiers», s’y oppose fermement.

20160506-6025Je décide donc de monter à pied. Un autre panneau mentionne : «Conservatoire du Littoral – Domaine de la Fontasse – Circulation interdite à tout véhicule motorisé».

20160506-6034Bon, Marie-Xavier a donc bien fait de s’opposer à ma petite aventure nostalgique. Confirmation lorsque je découvre la pente et la caillasse du chemin. J’aurais eu du mal à passer en 4CV, qui en a vu d’autres, pourtant ! Mais comment papa a-t-il fait à l’époque, non seulement pour monter, mais encore pour faire demi-tour (sous les hurlements de maman – décidément rien ne change !) avec sa grosse américaine et la remorque ? Dans la calanque, déserte à l’époque, des centaines de voiliers amarrés…

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Prochain rendez-vous à Bandol chez Sylvie et Jean-Jacques Logeais, et quelques-uns de leurs amis pour un déjeuner. Mais les embouteillages pour sortir de Cassis nous mettent terriblement en retard, et c’est donc (hélas !) au lance-pierre que nous savourons une bonne grillade en agréable compagnie.

Les retards s’accumulent pour le rendez-vous suivant, avec le «Club des 4CV en Folie» de Bormes-les-Mimosas, qui sont venus à notre rencontre à Six-Fours-les-Plages. Un trajet en convoi, avec six 4CV, une Ondine, une MG et encore d’autres anciennes. Arrêt à Toulon, où j’admire le bathyscaphe FNRS-III, qui, en 1954, avec à son bord l’équipage Willm–Houot, battit le record du monde de plongée avec une profondeur atteinte de 4050 mètres !

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Nous longeons la côte varoise. Arrêt au Château de Brégançon, terrain de jeu de mon enfance, quand nous faisions du camping sauvage dans la forêt de pins du domaine. Je me souviens de cette cour et sa fontaine centrale. Des dizaines de familles d’ouvriers agricoles y vivaient et l’animation y était permanente. «La Petite» se tient dans cet endroit désormais bien plus calme, où – une fois de plus – je peux laisser libre cours à ma nostalgie.

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Nous arrivons au village de vacances «La Manne». Sept 4CV du «Club des 4CV en Folie» posent avec «La Petite».

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Puis je fais une conférence projection, racontant mes «Folies en 4CV» devant un auditoire attentif et conquis d’avance. Journée longue, un peu stressante, mais néanmoins riche en émotions.

 

07 mai 2016

De Bormes-les-Mimosas à Juan-les-Pins •  136 km (total 5711 km)

La matinée commence avec une intervention mécanique dont «La Petite» avait bien besoin depuis longtemps : le remplacement des cylindres-frein AR et celui des mâchoires AV et AR. Elle est entre de bonnes mains expertes : Alain Morel, Président du «Club des 4CV en Folie» et Bernard Tonnoille, mécano depuis l’âge de 14 ans, et spécialiste de la 4CV dont il connait le moindre boulon.

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Ce travail occupe la matinée entière. Nous déjeunons ensemble.

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20160507-609220160507-6095Avant de reprendre la route vers l’Est, nous faisons un petit retour en arrière pour saluer Inès, ancienne ouvrière agricole au domaine de Brégançon, aujourd’hui âgée de 92 ans. Elle m’a connu quand j’étais gamin, et plus tard, quand nous revenions avec nos propres enfants séjourner à «La Galinette», une petite maison juste à côté de la sienne.

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Marie-Xavier s’assied devant, se souvenant de ces délicieuses vacances passées ici avec nos gamins.

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«La Petite», qui n’était jamais venue ici, pose quand même sous les tilleuls devant la petite maison.

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Un dernier adieu aux vignobles du domaine…

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…puis c’est la route qui longe la côte varoise et la Grande Bleue.

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À Saint-Aygulf, «La Petite» s’émerveille devant les pratiquants du kite-surf qui évoluent devant la plage.

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Au Dramont, un «pointu» quitte le petit port.

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C’est le début de la côte rocheuse rouge de l’Estérel.

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Voici une petite maison où j’aimerais bien habiter !

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Au Trayas, un plaque commémore Abel Ballif, «Premier Président du Touring-Club de France». Et je me demande ce que ce brave Abel aurait pensé de notre «Tour de France». Je pense qu’il aurait aimé !

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C’est à la tombée de la nuit que nous arrivons chez Hélène et Fabien à Juan-les-Pins. Hélène est une de mes plus anciennes amies: nous nous sommes connus au Lycée Albert Ier, à Monaco, en 1961, et nous ne nous sommes jamais quittés de vue. C’est réconfortant, des amitiés qui durent toute une vie!

 

08 mai 2016

De Juan-les-Pins à Juan-les-Pins •  0 km (total 5711 km)

Journée calme passée avec Hélène et Fabrice. L’après-midi, promenade à Antibes. D’abord le «Quai des Milliardaires» avec des bateaux de luxe, pour la plupart immatriculés aux Îles Cayman, moins destinés à naviguer qu’à faire vitrine de la fortune de leurs propriétaires. Ils ont un autre point commun: ils sont tous moches! On dirait des fers à repasser…

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Un peu plus loin, des bateaux un tantinet plus modestes, au «Quai des millionnaires», avec de temps à autre un véritable bijou.

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Nous longeons les remparts…

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…avec vue sur la côte niçoise jusqu’à l’Italie. Le temps est nuageux, brumeux, avec quelques gouttes de pluie.

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Sur les remparts, la monumentale sculpture «Nomade» de l’artiste catalan Jaume Plensa…

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…qui offre aux jeunes la possibilité d’étudier l’alphabet !

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Puis, balade à travers les ruelles du vieil Antibes.

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Quelques impressions antiboises :

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09 mai 2016

De Juan-les-Pins à Monaco •  56 km (total 5767 km)

Nous quittons Hélène et Fabien, chez lesquels nous avons pu bien nous reposer et nous longeons la côte du Cap d’Antilles. La mer est très agitée avec le vent d’Est.

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À Nice, «La Petite» pose devant le célèbre hôtel «Négresco» *****, situé sur la promenade des Anglais. Il s’agit de l’un des rares survivants de l’hôtellerie du début du 20ème siècle et l’un des derniers établissements indépendants de cette classe. Ses façades sont basées sur une trame néoclassique, avec une ornementation opulente quasi-baroque. Il fait part de quelques rares lieux mythiques de l’hôtellerie de luxe.

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À Cap d’Ail j’emprunte la petite route qui descend vers la côte, chemin que j’ai emprunté des centaines de fois avec mon vélomoteur dans les années soixante.

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Cette route mène à la plage de La Pinède, où, adolescent, je faisais de la chasse sous-marine. Autre moment de nostalgie de ce voyage…

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Toujours à Cap d’Ail, «La Petite», qui a tellement souffert (comme son pilote) des températures entre -35°C et -45°C en Sibérie, tombe, à sa stupéfaction, sur un panneau lumineux qui annonce -60°C !

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Il s’agit sans doute d’une panne… Il est vrai qu’il fait un peu frais, mais pas à ce point ! Nous entrons dans Monaco (petite entorse au Tour de France), où nous passerons la nuit à la caserne des pompiers, grâce à l’hospitalité de notre ami Alain Regnault. La soirée est passée au restaurant avec des amis du monde de la photographie sous-marine: Sylvie Laurent, Olivier et Valérie Jude, Jean-Michel et Pastricia Mille. Olivier est également Commandant de police à la Direction de la Sûreté Publique et représentant monégasque du FBI. Ce qui ne l’empêche pas, bien au contraire, d’avoir quelques tours dans son sac…

 

10 mai 2016

De Monaco à Saint-Étienne-de-Tinée •  149 km (total 5916 km)

Rendez-vous avec Olivier Jude pour quelques photos. Un policier (en arrière-plan) arrête la circulation, pour que nous puissions poser tranquillement. C’est de l’abus de pouvoir manifeste, mais que c’est agréable quand on est du côté bénéficiaire!

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(Photo: Marie-Xavier Lassauzet)

Mais le véritable but de la manœuvre était de faire une reconstitution de la photo ancienne, avec 4CV de la police monégasque des années soixante.

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(Photos: inconnu, Olivier Jude)

Les tours de magie d’Olivier ne s’arrêtent pourtant pas là… Deux agents du peloton motocycliste vont nous escorter pour une traversée de Monaco!

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Monaco est déjà en pleine préparation de plusieurs Grands Prix automobiles: le GP Historique, le GP électrique te le GP Formule 1. Filant derrière nos deux motards, nous avons l’impression d’en faire un peu parti!

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(Photo: Marie-Xavier Lassauzet)

La foule est dense. En passant devant le Casino et le Café de Paris, «La Petite» et son escorte attirent plus de regards que les Bentley et les Lamborghini, voitures banales à cet endroit!

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Nous finissons notre traversée à Saint-Roman, à la sortie de Monaco, où, une fois de plus, la circulation est arrêtée pour nous permettre une dernière photo: “expulsion de «La Petite» de Monaco” – c’est un Tour de FRANCE qu’elle est sensée faire!

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(Photo: Olivier Jude)

Nous longeons à nouveau la côte en passant par le Cap Martin. Avec le vent d’Est, la Méditerranée a pris des aspects de lagon tropical.

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À l’entrée de Menton, le Bastion bâti en 1636-1639:

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La vieille ville de Menton:

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C’est ici que nous quittons définitivement la côte méditerranéenne, direction Nord, direction les Alpes! Première halte à Sospel, où nous déjeunons avec mon ancien ami de lycée, Philippe Onda. Cela fait 53 ans que nous nous connaissons! Le vieux pont de Sospel est placé sur un ancien axe routier important, la “Route du Sel”, reliant Nice au Piémont par la vallée de la Roya et le col de Tende.

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On remarque, sur la photo ci-dessus, les coffres rouges d’un intrus!

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Après Sospel, nous nous attaquons au premier col, le Col de Turini (1607 m), célèbre pour ses lacets et son rôle dans le Rallye Monte-Carlo.

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La chapelle de Notre Dame de la Menour à Moulinet:

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La descente du Col de Turini:

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Le village de Saint-Martin-Vésubie:

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Une vieille pompe à essence, sans doute contemporaine de la 4CV…

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Même les prix sont encore en francs!

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Entre Saint-Martin-Vésubie et la vallée de la Tinée, nous franchissons le Col Saint-Martin (1500 m), avec une première vue sur les sommets alpins:

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À Isola, arrêt devant la chapelle Sainte-Anne (1822) dite la Caseto, avec ses peintures en trompe-l’œil:

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Nous arrivons à Saint-Étienne-de-Tinée, où nous passerons la nuit. Demain, si le temps le permet, le col le plus haut d’Europe!

 

11 mai 2016

De Saint-Étienne-de-Tinée à Embrun •  238 km (total 6154 km)

Pour ce Tour de France, j’avais mal calculé mon coup… Voulant éviter les flots touristiques et les grandes chaleurs, je ne m’étais pas rendu compte que la plupart des grands cols seraient encore fermés. Je me renseigne sur Internet: Izoard, Galibier et Iseran fermés. Pourtant, en 2005, «La Petite» avait déjà avalé tous ces cols… Dans l’ordre d’altitude croissante, le col du Lautaret (2058 m):

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Le col de l’Izoard (2360 m):

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Le col du Galibier (2645 m):

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Le col de l’Iseran (2770 m):

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Et le col de la Bonnette, le plus haut d’Europe, avec ses 2802 m:

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Miracle: sur Internet, avant-hier, on annonce que justement la Bonnette est ouvert. Mais dès que nous quittons Saint-Étienne-de-Tinée, un panneau annonce «col fermé». Comme je suis têtu, ce qui me réussit en général, je décide de tenter le coup quand-même. Nous montons, sous une pluie battante. Il fait froid.

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Un deuxième panneau indique : «route fermée». Nous continuons.

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Nous rencontrons un chasse-neige qui descend du col.  Le conducteur nous dit qu’on ne passera pas: «Il y a 15 cm de neige là-haut». Ce qui correspond juste à la garde-au-sol de «La Petite»… Nous continuons néanmoins, dans un paysage de rêve, malgré la pluie qui me cingle le visage chaque fois que je sors pour faire une photo.

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Nous arrivons aux ruines de l’ancien camp militaire des Fourches:

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Un troisième panneau indique que la route est fermée, même pour randonneurs… Mais je veux voir pour moi-même!

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Les conditions se corsent…

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À 2388 m d’altitude, il reste encore un dénivelé de plus de 400 m jusqu’au col, je m’avoue vaincu. Inutile de continuer! Mais au moins, nous aurons vu de splendides paysages.

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Nous redescendons, en passant en sens inverse tous ces panneaux que j’ai voulu ignorer!

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Malgré la beauté du décor, avec des nuages qui remontent la vallée de la Tinée, nous sommes assez contrariés. Avec tous ces cols fermés, nous serons obligés de faire des détours qui nous éloignent du trajet planifié.

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Nous redescendons sur Saint-Sauveur-sur-Tinée, puis empruntons la route vers l’Ouest, via la col de la Couillole (1678 m) et Valberg (1673 m)…

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…jusqu’à Guillaumes, avec un ancien garage sans doute contemporain de «La Petite».

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Nous sommes tellement préoccupés par notre détour et par toutes ces routes de montagne que nous devons affronter sous la pluie, que nous en oublions notre kilométrage! Pourtant, un peu avant Guillaumes, nous avons franchi les 6000 km de notre Tour de France! Rendez-vous sur la page suivante!