(4) – De 1000 à 1999 km

6 avril 2016

De Boulogne-sur-Mer à Sassetot-le-Mauconduit •  232 km (total : 1018 km)

Toujours à Veulettes-sur-Mer, nous atteignons notre premier 1000 km.

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Le ciel est dégagé, mais il y a toujours un vent à écorner les bœufs… On trouve refuge dans une adorable auberge, accueil charmant, excellente cuisine et une jolie chambre avec un bain chaud ! Nous pouvons recommander chaudement «Le Relais des Dalles» à Sassenot-le-Mauconduit !

 

7 avril 2016

De Sassetot-le-Mauconduit à Saint Aubin-sur-Mer • 208 km (total : 1226 km)

Nous quittons ce havre de paix sous une pluie battante et un vent violent. En nous approchant de Fécamp, la pluie s’arrête, mais le vent anime toujours les éoliennes perchées en haut des falaises.

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Dans le port de Fécamp, toujours sous un ciel menaçant, «La Petite» salue les chalutiers de ce port de pêche.

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Temps maussade et nouvelles pluies à Yport…

20160407-3858Puis, soudain, le ciel s’ouvre, le ciel devient bleu et le soleil réapparait comme par enchantement, illuminant les falaises de Vaucottes-sur-Mer. Il restera avec nous jusqu’à la fin de la journée !

20160407-386420160407-3867Puis ce sont les célèbres falaises de craie blanche d’Étretat, qui ont inspiré des peintres comme Gustave Courbet ou Claude Monet et des écrivains comme Gustave Flaubert et Guy de Maupassant. «La Petite» a l’air très inspirée, également, à la vue de la Falaise d’Aval et l’Aiguille.

20160407-388320160407-3876Un monument semble avoir été inspiré par ces roches : une flèche de 24 m de hauteur érigée en 1963, rend hommage à Nungesser et Coli, les premiers aviateurs qui tentèrent le 8 mai 1927 de traverser l’Atlantique Nord à bord de l’Oiseau Blanc. «La Petite» s’incline devant le souvenir de ces hommes courageux.

20160407-3886À la sortie d’Étretat, nous passons devant le magnifique château de Fréfossé, aussi appelé château du Tilleul, dont les origines remontent au 14ème siècle.

20160407-3888Nous arrivons au Havre et nous passons devant le Muséum d’Histoire Naturelle, où, il y a longtemps déjà, j’ai passé quelques bons moments de recherche avec mon ami Gérard Breton, qui en était le directeur à l’époque. C’est Gérard, également, qui m’a fait découvrir les merveilles sous-marines du vieux port du Havre en plongée. Son port moderne est le deuxième de France après celui de Marseille pour le trafic total, et le premier port français pour les conteneurs. Grâce à l’aimable autorisation du service de sécurité du port, «La Petite» peut jeter un coup d’œil dans cette cité fantôme constituée de milliers de conteneurs.

20160407-3896Nous franchissons la Seine par l’impressionnant Pont de Normandie, long de 2141 m et haut de 215 m, l’un des plus grands ponts au monde.

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Voici le pont vu de la rive sud de la Seine :

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À Villers-sur-Mer, nous cherchons désespérément l’emplacement du Méridien de Greenwich, où «La Petite» commença sa toute première aventure en 2004 (voir ici). Finalement, nous découvrons que le marqueur est en réfection… Dommage ! Nous approchons des plages du débarquement et les vestiges de l’opération Overlord du 6 juin 1944, comme ce char Churchill à Lion-sur-Mer.

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Nous trouvons un hôtel à Saint-Aubin-sur-Mer. La fenêtre de notre chambre donne sur l’estran, à mi-chemin entre Juno Beach et Sword Beach. J’ai une pensée émue pour les jeunes hommes qui sont venus se battre ici pour que l’Europe sorte de la barbarie nazie et pour sauver ceux de ma famille pour lesquels il n’était pas encore trop tard…

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8 avril 2016

De Saint Aubin-sur-Mer à Barfleur • 142 km (total : 1368 km)

Nous sommes rejoints tôt le matin par Stéphane Morin et Didier Gramont de l’ANVE (Association Normande de Véhicules d’Epoque), qui sont venus spécialement d’Argentan pour faire une étape avec nous, avec respectivement une 4CV et une Ondine. Nous allons longer les plages du débarquement d’est en ouest ensemble, et visiter certains vestiges des défenses allemandes et du matériel de guerre déployé par les Alliés pour reconquérir le continent.

«La Petite» pose devant un char à double propulsion Sherman DD, propulsé par deux hélices dans l’eau, puis redevenant totalement terrestre une fois sur la plage. Il commémore l’assaut donné ici, le 6 juin 1944, à 7h30, par les Premiers Hussards du 6e Régiment blindé canadien, contre les positions ennemies entre Courseulles et Bernières-sur-Mer.

20160408-3944Nous sommes dans le secteur MIKE de Juno Beach… C’est la plage la plus proche du château de Creuillet, où le général Bernard Law Montgomery – commandant des forces terrestres alliées – a installé son quartier général. C’est donc par ici que passeront tous les officiels pour lui rendre hommage. Le 12 juin 1944, ce sera le Premier Ministre britannique, Winston Churchill. Le 16 juin, ce sera le Roi George VI, et dans les jours qui suivront ce seront successivement le Premier Ministre d’Afrique du Sud, le Premier Ministre belge et le Prince Bernhard des Pays-Bas. Montgomery se plaindra auprès de Churchill que toutes ces visites officielles «l’empêchent de travailler correctement.» Mais la visite la plus émouvante est celle, le 14 juin, du Général de Gaulle. Quatre ans après son «Appel du 18 juin 1940», il sera le témoin privilégié du début de la libération de la France.

20160408-3947Nous passons devant un char «AVRE» des «Royal Engineers» britanniques. Englouti dans un trou de bombe, quatre de ses six occupants furent fauchés par le feu ennemi en sortant de l’engin, les deux autres grièvement blessés. Ce n’est qu’en 1976 qu’il fut déterré. Les AVRE (Armoured Vehicle, Royal Engineers) étaient des chars Churchill adaptés pour attaquer les défenses allemandes. L’AVRE eut son canon principal remplacé par un mortier de 290 mm. Celui-ci tirait un projectile de 18 kg (surnommée la « poubelle volante » à cause de la forme de l’obus) à environ 140 mètres et se rechargeait de l’intérieur du char au rythme habituel de 4 par minute. Le projectile, très explosif car au napalm, était capable de détruire des obstacles tels que des barrages routiers et des bunkers.

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Partout, le long de notre route, des chars, des camions, des ponts artificiels, en mémoire de cette importante épisode de la Seconde Guerre mondiale, le Débarquement et la Bataille de Normandie, comme à Arromanches, où ut construit un port flottant, prouesse incroyable du génie militaire britannique.
Une petite vidéo ici : http://www.francetvinfo.fr/france/debarquement-du-6-juin-1944/video-le-port-flottant-d-arromanches-une-idee-insensee-pour-debarquer-hommes-et-materiels_610075.html

Nous visitons le cimetière militaire américain de Colleville-sur-Mer, impressionnant avec ses 9387 croix blanches, qui symbolisent bien les pertes humaines associées au Débarquement de Normandie.

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Bilan du Jour J : pertes américaines : 6 603 hommes, pertes britanniques : 3 000 hommes, pertes canadiennes : 946 hommes, pertes allemandes : 6 500 hommes

Quant au bilan de la Bataille de Normandie, entre le 6 juin, date du débarquement sur les plages, et le 1er septembre 1944, la prise de Dieppe, le bilan est terrible : chez les alliés où 2.052.299 soldats ont été déployés, on dénombre 37.000 tués et 163.000 blessés. Côté allemand, le bilan est encore plus lourd. 80.000 soldats sont tués ou disparus et 170.000 sont blessés.

Le prix qu’il fallait payer pour la liberté…

Pour les curieux d’histoire, bien plus d’informations via ce site : http://france3-regions.francetvinfo.fr/decouverte/histoire/debarquement-dday/le-debarquement-en-10-questions?r=basse-normandie

À la Pointe du Hoc, visite des vestiges des bunkers allemands. Qui plaindre le plus ? Les pauvres garçons retranchés dans leurs nids de béton, qui virent arriver par les fentes d’observation de leurs bunkers la plus grande armada de l’histoire fonçant sur la côte, ou les jeunes soldats déversés sur les plages et fauchés par les tirs nourris ennemis ? Silence en haut de la falaise. Je reste seul avec mes questions…

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Nous poursuivons la route. Dans un registre plus joyeux, «La Petite» en compagnie de la 4CV de Stéphane Morin sur les routes de Normandie (photo : Didier Gramont) ou posant dans un champ de colza.

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20160408-3982Nous arrivons à Carentan, où l’ANVE avait organisé une présentation des voyages passés de «La Petite» dans la salle de réunions de la mairie. Nous voici avec le Maire de Carentan, Monsieur Jean-Pierre Lhonneur, qui nous fait l’honneur de nous accueillir.

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20160408-TdFrance-4CV-s.viau-2(Photo : ANVE – S. Viau)

Ce mappemonde dans la salle de réception de la mairie symbolise bien le Tour du Monde que je viens de raconter !

20160408-4018(photo : Marie-Xavier Lassauzet)

Marie-Xavier et Xavier Marie ( !) Grawitz, maire adjoint de Carentan.

20160408-4022Après ma conférence et le verre de l’amitié, je pose avec le président de ANVE, Patrick Guilleux, Stéphane Morin et Didier Gramont, avant de reprendre la route.

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«La Petite» admire la grande marée devant l’estran à Quinéville.

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Grande marée à Utah Beach, et rencontre avec deux pêcheurs à pied et leurs haveneaux, Philippe Morales et Jacky Chapron.

20160408-4033Marée basse dans le port de Barfleur.

20160408-403420160408-4038Fin de journée à Barfleur, où nous passerons la nuit avant une très longue journée qui nous attend le lendemain…

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9 avril 2016

De Barfleur à Saint-Malo •  345 km (total : 1713 km)

Journée longue, en effet : 345 km par les petites routes du Cotentin jusqu’à la Bretagne ! Peu de temps pour faire de la photo, car nous sommes attendus à Saint-Briac-sur-Mer, où je suis sensé faire de nouveau une petite conférence. En route, architecture typique, comme cette église Saint-Germain-sur-Ay.

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À Genêts, nous avons une belle vue sur Le Mont Saint-Michel, au loin.

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Nous avons rendez-vous avec Denise et Philippe Ruhlmann, qui ont fait le chemin depuis Margon (Eure-et-Loir) ! Ils nous attendent à Bas-Courtils, pas loin du Mont Saint-Michel.

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Le temps, soudain, vire à l’orage et une pluie froide s’abat sur nous…

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Le soleil revient quand nous atteignons le port de Cancale.

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C’est via la côte magnifique entre Cancale et Saint-Malo, que nous atteignons notre destination du jour.

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Accueil chaleureux par les membres de l’association Saint-Briac Sport Moteur et son président, Thierry Schimpff. Une fois de plus, je raconte les péripéties de «La Petite». La soirée se termine dans une bonne ambiance autour d’une bonne table dans un restaurant local.

 

10 avril 2016

De Saint-Malo à Binic •  161 km (total : 1874 km)

La matinée se passe avec les passionnés du Club la baie’l des jantes’t à La Gouesnière. «La Petite» est tombée amoureuse d’une Renault Estafette avec la publicité Banania, appartenant à Christophe Pellet…

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…d’un camion Citroën U23 de 1953, propriété de Gilbert Chalmel du groupe «Laisse-les Jazzer»

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Mais il y avait aussi des petites sœurs. La 4CV (1951) de de Jean Mici…

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…et celle (1952) d’Éric Toutain :

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Cette dernière, une (fausse) 1063 (les connaisseurs comprendront – dans les années 1950, les 4CV modèle 1063 ont remporté les 24h du Mans dans leur catégorie des moins de 750 cc) possède un compteur qui affiche jusqu’à 160 km/h !

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Voici les quatre quat’pattes et leurs heureux propriétaires :

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La réunion se termine dans le hanger du club, avec galettes-saucisse et vin. Merci à Pascal Reig et sa joyeuse bande !

On reprend la route vers l’ouest. La chapelle mortuaire de la famille Level à La Gouesnière :

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Le moulin à vent de Buglais, daté du 16ème siècle, à Larcieux :

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Petit clin d’œil en cours de route – en effet, on n’est pas encore arrivés !

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Le phare du Cap Fréhel :

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Les beautés de la Côte de Penthièvre :

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Le petit port de Dahouët :

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On arrive enfin à Binic, où nous sommes accueillis très chaleureusement chez Danièle, mon ancienne camarade de classe (Monaco, 1963-1965)  et son mari François. Ça fait du bien de savoir qu’on pourra se reposer un jour en bonne compagnie !

11 avril 2016

Journée de récupération à Binic •  21 km (total : 1895 km)

Une bonne partie de la journée est passée à la maison, chez Danièle et François.

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On a mille choses à se raconter. Bien évidemment, Danièle et moi essayons de remonter le temps. Elle sort les vieilles photos de classe (les deux cercles, c’est elle et moi en 1964 !)

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Nous tentons de reconnaître nos anciens camarades de classe. Des noms, oubliés depuis longtemps, ressurgissent du fond de notre mémoire. Nous commentons les uns et les autres. Certains de nos profs y passent aussi.

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Et on raconte. De retour en métropole, Danièle, pendant longtemps dentiste à La Réunion et François, architecte, ont ouvert une crêperie en Bretagne. Ils racontent. Les travaux. Les clients. L’inondation. Des histoires cocasses. Nous rions beaucoup.

Ce qui fait moins rire, c’est le fait que j’ai détecté du jeu dans le train avant, qui fait vibrer la voiture. Rendez-vous chez un garagiste. Le mécanicien constate qu’il faut juste resserrer un peu le boulon des roulements coniques de la roue avant droite. Ouf !

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Mais en même temps, il détecte une fuite d’huile sur l’un des cylindres de frein. Par Internet, je commande deux nouveaux cylindres chez mon fournisseur habituel, Jean-Pierre Delaunoy. On les montera quand on sera sur le Bassin d’Arcachon.

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Les emmerdements ne s’arrêtent pas là… La batterie de la voiture est vide ! J’arrive à démarrer la voiture à la manivelle. François et moi nous penchons sous le capot. Un fil, venant du démarreur, pendouille dans le vide. Mais je ne trouve pas où le raccorder. Faudra aller voir un autre garage encore. Demain ! En attendant, François sort un chargeur et la batterie est chargée pendant la nuit.

12 avril 2016

De Binic à Roscoff  •  226 km (total 2121 km)

Batterie chargée, «La Petite» démarre sans problème. François m’accompagne chez un autre garagiste. Le branchement correct du fil est vite trouvé. De retour dans notre “maison de repos” à Binic, nous remettons toutes nos affaires dans la 4CV. C’est chaque fois une véritable gymnastique pour arriver à tout caser. Elle ne s’appelle pas «La Petite» pour rien… Puis, c’est l’heure des adieux de nos amis chez qui on était si bien. Allez, un “selfie» à quatre devant le garage, avant de reprendre la route !

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À Paimpol, petit arrêt devant l’Abbaye de Beauport, fondée en 1202 par le comte Alain de Goëlo et son épouse. Unique abbaye prémontrée de Bretagne, elle fut durant près de 600 ans un centre religieux et économique, étendant son influence sur un vaste territoire. À la Révolution française, sa vocation religieuse céda la place à une occupation laïque.

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Depuis quelques dizaines de kilomètres, un sifflement de plus en plus fort se fait entendre dans le moteur. J’ai beau chercher, je ne trouve pas d’où il provient. Une courroie ? On s’arrête à un garage (le troisième en deux jours !). Le mécanicien, Stéphane Avart, pense aussi, dans un premier temps, à une courroie. Mais ce n’est pas ça. En posant sa main sur le filtre à air du carburateur, le sifflement cesse. Aha ! Une prise d’air ! Il resserre le collier qui fixe le filtre à air. Et le problème est résolu. Du moins, c’est ce qu’on pense…

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À Lézardrieux, «La Petite» pose devant une église à l’architecture étonnante. L’église Saint-Jean-Baptiste de Lézardrieux fût édifiée au XVIIIe siècle sur une église antérieure de la fin du XVIe siècle. Cet édifice est remarquable par son clocher-pignon, caractéristique de l’architecture Beaumanoir du Trégor ainsi que par ses deux tours d’escalier latérales coiffées de dômes et de sa tour centrale en encorbellement avec balustrades.

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Un peu plus loin, au service des Phares et Balises installé à Lézardrieux depuis 1889, nous tombons sur l’ancienne lanterne du phare des Triagoz, qui servit de 1925 à 1981. Elle était éclairée par un manchon à gaz de pétrole, et grâce à l’optique Fresnel, sa portée était de 15 milles.

 

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À Pleubian, notre GPS affiche 1946 kilomètres parcourus. 1946, année de naissance de la 4CV, de Marie-Xavier et la mienne, prétexte à ce voyage un peu fou !

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À Tréguier, un panneau avertit «La Petite» qu’il ne faut pas sous-estimer les pouvoirs de l’Océan…

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À Plougrescant, un étrange clocher tordu surmonte la chapelle Saint Gonéry. Construite en plomb, la flèche s’est courbée sous le poids des ans et la violence des éléments !

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Nous passons par la célèbre petite “maison du gouffre”, coincée entre deux rochers à Castel Meur près de Plougrescant, construite en 1861.

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Nous longeons la cote de granit rose.

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À Perros-Guirec, nous atteignons les 1999 km. Et vous devrez passer au blog suivant, ici !